Hommage à toi père de la Nation Burkinabè, Oumarou KANAZOÉ.


 Hommage à toi père de la Nation Burkinabè, Oumarou KANAZOÉ. Tu as toujours prôné la paix, la cohésion sociale dans notre pays, tu t’es sacrifié au prix de ta santé pour la paix, tu as construit des mosquées, des églises, sans distinction de religions ni d’ethnies, de couleurs politiques, tu as soutenu, aidé tous ceux qui se présentaient devant toi. Chaque année, une centaine de personnes accomplissaient le Hadj à tes frais, tu faisais partir une équipe chaque année au moment du pèlerinage avec des centaines de millions pour distribuer aux pauvres Burkinabè qui avaient souvent du mal à s’y nourrir correctement, et cela, ton premier fils Madi à continué à le faire jusqu’à ce que Dieu le Tout Puissant veuille lui prendre la vie à la Mecque en 2016. Pendant le carême, je n’ai jamais su combien de tonnes de sucre sortaient, mais pour la fête du Ramadan, plus de vingt millions étaient consacrés à l’achat des moutons pour les pauvres, sans oublier l’argent des condiments, tu étais heureux de le faire. Le magasin des vivres étaient toujours plein pour les pauvres qui remplissaient la cours à partir de 4h30-5h du matin. Parfois, sur la gestion de certaines crises, je laissais les gens partir et je te disais que j’étais perdue, que j’avais du mal à te comprendre, mais à chaque fois, tu me disais ceci : “je veux que tu écoutes et regardes, sois attentive à tout ce que je fais et tu comprendras tout à la fin ne te presse pas, tout se passera devant toi” eh oui, les résultats étaient parlants, à la fin tout le monde étaient heureux et il n’y avait plus de conflits. Tu acceptais tout le monde, parce que tu savais que chacun aura un rôle à jouer un jour pour de meilleurs résultats, ça tu me l’as appris. Oui dans cette école de la vie, tu m’as beaucoup enseigné, et j’ai beaucoup appris. Tu m’as fait comprendre que j’avais du potentiel, que je pouvais faire mieux. En 2010, quand on recevait les opérateurs économiques pour contribuer à la gratuité des Cartes d’Identités Burkinabè, tu m’as dit que nous étions à l’école, et j’ai dit que je ne comprenais pas, tu m’as dit que le fait d’écouter les gens on apprend beaucoup. Parce que tout ce nous entendions par-ci par-là nous apprenaient énormément sur la situation de notre pays. Et c’était vrai, à l’époque les signes de mécontentement n’étaient pas visibles, mais à travers nos Concertations, on avait compris beaucoup de choses, mais Dieu n’a pas voulu te laisser vivre ce que tu n’allais pas pouvoir gérer. Tu es parti digne, comme tu as vécu. Dans ce mois béni du Ramadan, ma prière pour toi est que Dieu dans sa bonté divine, t’inonde de sa grâce, qu’il pardonne tout ce que tu as avoir comme manquements dans ta vie, comme tu as pardonné beaucoup de chose, parfois humiliantes pour toi, face auxquelles tu as gardé ta dignité, et même parfois accepté à la fin d’aider sincèrement certains, malgré la douleur qu’ils t’ont infligés. Tu as géré avec tact et humilité toutes les situations difficiles qui se présentaient à toi. Tu t’ai battu au plus niveau devant la plus haute autorité pour aider certains opérateurs économiques et ministres qui étaient en disgrâce avec elle, sans jamais attendre ni vouloir quoi que ce soit. Et à la fin, certains t’ont trahis, sans un mot, quand ils faisaient face d’autres difficultés, tu étais encore là pour eux. Beaucoup se reconnaîtront dans cette publication et pas les moindres. À jamais tu resteras dans nos cœurs. Le Burkina Faso a connue la plus grande perte de son histoire en te perdant. Que tu fasses parti des élus au paradis. Paix à ton âme.

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